Avec son usine de Kenitra, PSA espère accélérer son expansion commerciale en Afrique et au Moyen-Orient. 90 000 véhicule dans un premier temps puis jusqu’à 200 000, pourraient sortir des lignes de production de ce nouveau site d’ici 2019.

PSA met le cap sur l’Afrique. Le constructeur inaugure jeudi 15 juin les travaux de sa future usine de production de Kenitra, au nord-ouest du Maroc, afin de “développer sa performance commerciale au Maroc et dans la région”, selon un représentant du groupe au Lion. D’ici 2025, PSA a l’ambition de commercialiser près d’un million de véhicules en Afrique et au Moyen-Orient. En 2016, le groupe a doublé ses ventes dans la région avec plus de 383 000 unités écoulées sur la période. PSA a surtout profité de son retour en Iran l’année dernière, qui lui a permis d’intégrer dans ses comptes les 230 000 véhicules fabriqués sous licence Peugeot.

557 millions d’euros d’investissement

Avec la construction de l’usine de Kenitra pour un montant de 557 millions d’euros, PSA accélère son déploiement en Afrique. Le site, qui devrait ouvrir ses portes à partir de 2019, doit générer dans un premier temps environ “1 500 emplois directs et 5 000 indirects”, met-on en avant chez PSA. D’ici 2020, il assemblera près de 90 000 unités par an. Selon l’évolution de la demande au Maroc et dans la région Afrique Moyen-Orient, PSA pourra toutefois y produire jusqu’à 200 000 voitures. Les modèles assemblés sur place n’ont pas encore été déterminés, explique-t-on en interne, mais il s’agira de véhicules des segments B et C, qui intéressent particulièrement la clientèle locale.

Pour y parvenir, le constructeur indique vouloir s’approvisionner en pièces fabriquées sur place à hauteur de 60% à l’ouverture, avant de faire évoluer ce même taux d’intégration à 80%. PSA peut compter sur le réseau de fournisseurs déjà présents sur place, depuis l’inauguration en 2012 de l’usine de Renault à Tanger, à environ 200 kilomètres au nord de Kenitra. Le concurrent français de PSA y a produit en 2016 autour de 272 000 véhicules, selon les estimations de Marc Nassif, directeur général du groupe Renault au Maroc à la fin de l’année dernière.

Avec la promesse de cette nouvelle implantation, le Maroc va pouvoir continuer à s’imposer dans la géographie automobile mondiale. En 2016, le secteur a représenté environ 5 milliards d’euros dans le pays.